Chères toutes et chers tous,

J’espère que vous vous portez bien. J’ai beaucoup pensé à vous et à ce monstre neptunien passé proche de l’Île ces derniers jours. C’est assez irréel vu d’ici, de la métropole. J’imagine que les dégâts sont conséquents. Alors je vous remercie infiniment d’être ici, aux Bambous, à écouter le récit de ma petite tempête. Que Batsirai ne se soit pas présenté, cela, déjà, aurait été vertigineux pour moi. Je veux dire : que des personnes, de surcroit à l’autre bout du monde, se réunissent et écoutent une histoire sortie de mon imagination, que j’ai écrite il y a quelques mois, ici, dans mon petit studio parisien… Mais là, en plus, avec Batsirai, c’est inouï. Inouï et formidable. Merci beaucoup.

Merci beaucoup également au comité de lecture d’avoir attribué le Prix Bambous à Tÿnda. Je suis vraiment ravie. J’espère que ce prix, dont c’est la première édition, permettra de découvrir d’autres textes et d’autres auteurs. C’est tellement important.

Longue vie au Prix Bambous !

Je vous souhaite une belle présentation de saison et une très bonne continuation.

Bien amicalement

Julie R’bibo

Biographie

Parallèlement à des études de Lettres Modernes et de Théâtre (Université Sorbonne Nouvelle), je me suis formée en tant que comédienne au sein de différents cours parisiens avec l’intention de devenir metteuse en scène. À la fin de mes études je suis engagée au Théâtre de l’Opprimé comme chargée de relations au public. J’y reste une année tout en continuant mon activité de jeune metteuse en scène. J’y présente en mai 2002 une maquette du texte d’Enzo Cormann Toujours l’Orage avec Alain Rais et Eric-Roger Peuvrel. La même année, je rejoins l’équipe de Joël Jouanneau qui met en scène Madame on meurt ici de Louis-Charles Sirjacq à Théâtre Ouvert et Vidy-Lausanne. Par la suite, je commence un cycle d’études en « administration et gestion des structures de spectacles vivant » à l’Université de Paris X-Nanterre. A la suite de ces études j’accompagne des artistes pendant une douzaine d’années en tant qu’administratrice et / ou chargée de production, tout en faisant quelques petits détours vers l’artistique : lectures, participation en tant que comédienne au film de Mathias Gokalp Rien de personnel. En 2011 je reprends mes études et j’obtiens en 2012 le Master 2 en «Management des Organisations Culturelles» à l’université de Paris–Dauphine. C’est à cette époque que je rencontre le Collectif La Palmera qui m’encourage à revenir vers l’artistique. Avec ce collectif je travaille sur le projet La Maison, court métrage inspiré de La Cerisaie de Tchekhov. En 2013, je ne trouve pas de travail. Ne sachant pas trop comment remplir mes journées, je me mets à écrire. De là sortira mon premier texte COW /BOYS (version nord) qui sera lauréat 2016 du Comité de lecture Influenscènes, programmé au Festival des Inédits en avril 2016, qui fera l’objet d’un Théâtrolab au mois de mai 2016 au Théâtre de St Maur et d’une maquette dirigée par Stéphane Benazet dans le cadre des Mardis Midi du Théâtre 13 à Paris en Avril 2017. J’écris ensuite Underground, un monologue pour une comédienne que je viens de créer (en tant que metteuse en scène) en ce début d’année au Théâtre des Déchargeurs à Paris avec Clémentine Bernard dans le rôle principal. Tÿnda est mon troisième texte. Il a été également lauréat du Prix Bernard-Marie Koltès à Metz avec trois autres textes en novembre 2021. Actuellement je concilie mon activité d’écriture et artistique avec l’accompagnement d’artistes et le développement de leurs projets.